La coupe de taux de la Fed : pourquoi les marchés rejettent la politique
La Réserve fédérale se prépare à réduire les taux d'intérêt pour la première fois en 2025, les marchés estimant à 90 % la probabilité d'une réduction de 25 points de base lors de sa réunion du 17 septembre.
Pourtant, dans une contradiction saisissante, le rendement des bons du Trésor à 30 ans approche les 5 %, un niveau non atteint depuis la crise financière de 2008. Cette divergence révèle un problème plus profond : les investisseurs exigent des rendements plus élevés pour détenir de la dette américaine, signalant une confiance déclinante dans les politiques de la Fed.
🔶 Le prix des dépenses déficitaires
En seulement cinq semaines, le gouvernement américain a émis plus de 200 milliards de dollars en obligations, et le rythme implacable des émissions pousse les investisseurs à s'éloigner des Treasuries à long terme.
Cela se reflète dans la montée des primes de terme - le rendement supplémentaire que les investisseurs exigent pour détenir des obligations à long terme - qui sont désormais proches de leurs niveaux les plus élevés depuis 2014.
Même avec des baisses de taux à l'horizon, le marché obligataire resserre effectivement les conditions financières par ses propres moyens. Les investisseurs ne sont plus convaincus que les actions de la Fed peuvent contrôler les coûts d'emprunt dans une économie chargée de dettes.
🔶 La menace persistante de l’inflation
L'inflation reste un problème pressant. L'inflation de base est de nouveau au-dessus de 3 % et augmente, érodant rapidement le pouvoir d'achat. À ce rythme, le dollar américain perdra plus de 25 % de sa valeur au cours de la prochaine décennie - une continuation stupéfiante de la baisse d'environ 25 % du pouvoir d'achat depuis 2020.
La décision de la Fed d'assouplir la politique alors que l'inflation s'accélère risque d'alimenter un cercle vicieux : l'assouplissement monétaire associé à un excès fiscal mine la confiance dans les marchés de la dette américaine.
🔶 Leçons tirées de l’étranger
Les États-Unis ne sont pas seuls dans ce dilemme. La Banque d'Angleterre a réduit les taux d'intérêt cinq fois en une seule année, espérant contrer la faiblesse économique, pourtant les rendements des obligations à 30 ans au Royaume-Uni ont grimpé à 5,70 %—un niveau record en 27 ans. Loin de stimuler la croissance, les baisses de taux ont aggravé les attentes inflationnistes, faisant monter les rendements encore plus haut.
De même, le Japon connaît maintenant un changement historique. Son rendement obligataire à 30 ans a atteint 3,20 %, plus de 30 fois plus élevé qu'en 2019. Les investisseurs perdent patience face à une politique monétaire agressive, et les prix de l'or ont grimpé en flèche en parallèle avec ces rendements en hausse, envoyant un avertissement clair aux marchés mondiaux.
🔶 Un avertissement de stagflation
Le récit de la baisse des taux de la Fed est fondé sur des signes d'un affaiblissement du marché du travail. Le taux de chômage chez les 16-24 ans a grimpé à 10 %, confirmant les craintes d'un ralentissement économique. Cependant, réduire les taux face à une inflation croissante est une configuration classique de stagflation : une situation où la croissance ralentit tandis que les prix restent obstinément élevés.
🔶 Les marchés perdent confiance
Ce n'est pas seulement un problème américain ; c'est une crise de la dette mondiale en devenir. Les rendements obligataires aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Japon sont tous en forte hausse malgré les baisses de taux, reflétant un profond scepticisme quant à la capacité des banques centrales à gérer l'excès fiscal. La montée incessante de l'or est une autre confirmation. Les investisseurs fuient vers des actifs tangibles, pariant que l'inflation et les dépenses deficits vont submerger les efforts de politique monétaire.
La Fed pourrait réduire les taux dans deux semaines, mais les marchés signalent déjà leur rejet. C'est un tir d'avertissement que l'ère de la dette bon marché est terminée—et les États-Unis se dirigent vers un piège de stagflation si les décideurs ne réagissent pas de manière décisive. #Content Mining & Earn Rich Commission#
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La coupe de taux de la Fed : pourquoi les marchés rejettent la politique
La Réserve fédérale se prépare à réduire les taux d'intérêt pour la première fois en 2025, les marchés estimant à 90 % la probabilité d'une réduction de 25 points de base lors de sa réunion du 17 septembre.
Pourtant, dans une contradiction saisissante, le rendement des bons du Trésor à 30 ans approche les 5 %, un niveau non atteint depuis la crise financière de 2008. Cette divergence révèle un problème plus profond : les investisseurs exigent des rendements plus élevés pour détenir de la dette américaine, signalant une confiance déclinante dans les politiques de la Fed.
🔶 Le prix des dépenses déficitaires
En seulement cinq semaines, le gouvernement américain a émis plus de 200 milliards de dollars en obligations, et le rythme implacable des émissions pousse les investisseurs à s'éloigner des Treasuries à long terme.
Cela se reflète dans la montée des primes de terme - le rendement supplémentaire que les investisseurs exigent pour détenir des obligations à long terme - qui sont désormais proches de leurs niveaux les plus élevés depuis 2014.
Même avec des baisses de taux à l'horizon, le marché obligataire resserre effectivement les conditions financières par ses propres moyens. Les investisseurs ne sont plus convaincus que les actions de la Fed peuvent contrôler les coûts d'emprunt dans une économie chargée de dettes.
🔶 La menace persistante de l’inflation
L'inflation reste un problème pressant. L'inflation de base est de nouveau au-dessus de 3 % et augmente, érodant rapidement le pouvoir d'achat. À ce rythme, le dollar américain perdra plus de 25 % de sa valeur au cours de la prochaine décennie - une continuation stupéfiante de la baisse d'environ 25 % du pouvoir d'achat depuis 2020.
La décision de la Fed d'assouplir la politique alors que l'inflation s'accélère risque d'alimenter un cercle vicieux : l'assouplissement monétaire associé à un excès fiscal mine la confiance dans les marchés de la dette américaine.
🔶 Leçons tirées de l’étranger
Les États-Unis ne sont pas seuls dans ce dilemme. La Banque d'Angleterre a réduit les taux d'intérêt cinq fois en une seule année, espérant contrer la faiblesse économique, pourtant les rendements des obligations à 30 ans au Royaume-Uni ont grimpé à 5,70 %—un niveau record en 27 ans. Loin de stimuler la croissance, les baisses de taux ont aggravé les attentes inflationnistes, faisant monter les rendements encore plus haut.
De même, le Japon connaît maintenant un changement historique. Son rendement obligataire à 30 ans a atteint 3,20 %, plus de 30 fois plus élevé qu'en 2019. Les investisseurs perdent patience face à une politique monétaire agressive, et les prix de l'or ont grimpé en flèche en parallèle avec ces rendements en hausse, envoyant un avertissement clair aux marchés mondiaux.
🔶 Un avertissement de stagflation
Le récit de la baisse des taux de la Fed est fondé sur des signes d'un affaiblissement du marché du travail. Le taux de chômage chez les 16-24 ans a grimpé à 10 %, confirmant les craintes d'un ralentissement économique. Cependant, réduire les taux face à une inflation croissante est une configuration classique de stagflation : une situation où la croissance ralentit tandis que les prix restent obstinément élevés.
🔶 Les marchés perdent confiance
Ce n'est pas seulement un problème américain ; c'est une crise de la dette mondiale en devenir. Les rendements obligataires aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Japon sont tous en forte hausse malgré les baisses de taux, reflétant un profond scepticisme quant à la capacité des banques centrales à gérer l'excès fiscal.
La montée incessante de l'or est une autre confirmation. Les investisseurs fuient vers des actifs tangibles, pariant que l'inflation et les dépenses deficits vont submerger les efforts de politique monétaire.
La Fed pourrait réduire les taux dans deux semaines, mais les marchés signalent déjà leur rejet. C'est un tir d'avertissement que l'ère de la dette bon marché est terminée—et les États-Unis se dirigent vers un piège de stagflation si les décideurs ne réagissent pas de manière décisive.
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